TocCyclopédie ■ Époques

Frank Bannister a le pouvoir de communiquer avec les morts. Il monte quelques escroqueries avec  ses amis fantômes, et prétend être un "détective psychique". Tout va bien jusqu'à ce que le fantôme d'un serial-killer sème la terreur dans la ville...



Après avoir réalisé Créatures célestes (1994) qui lui rapporta un lion d'argent au festival de Venise (jury présidé par David Lynch), le néo-zélandais Peter Jackson décida de se frotter au système de production américain. Parrainé par Robert Zemeckis (la série des Retour vers le futur, Forrest Gump (1994)), il réalisa cette histoire de fantômes, avec Michael J. Fox en vedette. Jackson put tourner ce film tranquillement dans son pays, loin de Hollywood. Il recruta de nombreux comédiens bien connus des amateurs de film d'épouvante: John Astin (Gomez dans la première série de La famille Adams), Dee Walace Stone (La colline a des yeux (1978) de Wes Craven, entre autres) et surtout Jeffrey Combs (Re-animator (1985) de Stuart Gordon).

Ce film est une vraie réussite pour Peter Jackson qui a su prouver qu'il pouvait maîtriser un film au budget conséquent. Basé sur un excellent scénario, réalisé avec beaucoup de soin, très bien interprété, Fantômes contre fantômes montre que ce réalisateur est capable de beaucoup de professionnalisme. Il réussit à intégrer parfaitement des effets spéciaux en images de synthèse dans son récit. On a ainsi une impressionnante grande faucheuse et des fantômes très crédibles. Certains de ces effets ont malheureusement déjà un peu vieilli (l'enfer...).

Les fans de la première heure regretteront tout de même que la réalisation soit un peu trop lisse et propre par rapport aux premiers films de Jackson. La musique très hollywoodienne de Danny Elfman (compositeur attitré de Tim Burton) est ici très envahissante.

Néanmoins, Peter Jackson a su garder son sens de l'humour délirant qui faisait tout le charme de Bad taste (1987) ou Brain dead (1992). Il confie à Jeffrey Combs le rôle d'un agent du FBI spécialisé dans le paranormal et dont le niveau de SAN est passé dans le rouge depuis longtemps. Jackson se régale alors en le laissant cabotiner comme un malade dans de longues scènes hilarantes. De même, les passages concernant les amis fantômes de Bannister sont très drôles (notamment Judge, vieux spectre perdant régulièrement des os).

Convaincu par le talent et le sérieux de Peter Jackson, les producteurs américains de New Line lui confièrent ensuite la réalisation du Seigneur des anneaux.
«
Quelques rajouts...
■ Fab 13/04/2004
Bin vi, je viens de revoir le film (j'avoue : ma précédente critique était basée essentiellement sur mes souvenirs !), et il faut que je change d'avis : c'est un chef d'oeuvre !!! Le film est en effet d'une rare complexité : 8 intrigues se croisent et s'entrecroisent (vous pouvez compter) et pourtant la narration est limpide ! Du coup, il n'y a aucun temps mort : à chaque instant tel ou tel personnage est pris dans une ou plusieurs intrigues.

De plus la réalisation est impressionante : la caméra est toujours placée au bon endroit dans les scènes d'action et on comprend parfaitement qui a le dessus (comme le combat dans le cimetière qui fonctionne sur 2 niveaux).

Pour ce qui est de la scène de l'enfer, son relatif "ratage" est pitêtre du à un manque de temps (le film comporte 500 plans truqués numériquement et l'équipe ne se composait "que" d'une trentaine de personnes, essentiellement composée de "nerds").

A noter que la meilleure version disponible en France reste l'édition LaserDisc : elle comporte un "Director's Fun Cut" (non présent sur le DVD) contenant notamment des scènes supplémentaires avec Jeffrey Combs dans lesquelles on apprend qu'il s'est jadis infiltré dans la secte de Charles Manson ! (ce qui explique son niveau de SAN).

Pour en finir, ce film est indispensable dans la filmo de Peter Jackson :
- il prouve qu'il est capable de se frotter à Hollywood sans y perdre son âme, et qu'il est capable de réaliser autre chose que des films gores à petits budgets (même s'il y avait déjà eut "Créatures Célestes")
- il arrive à se dépétrer des scénarios les plus complexes
- il peaufine sa maîtrise des effets spéciaux numériques ("Créatures Célestes" comportait déjà une quarantaine de plans en images de synthèses)

Bref, la transition indispensable avant de s'attaquer au "Seigneur des Anneaux" (même si à la base, Jackson devait réaliser un remake de "King Kong", qui devrait tout de même se faire)
Sympathique.
■ Fab 01/08/2003
Voici un film que l'on croirait, en regardant le titre, classique : une bête histoire de fantômes... pourtant la magie Peter Jackson opère et on se laisse emporter par ce film parfois horrifique (la faucheuse), parfois (très) drôle (grâce aux fantômes : à ce propos signalons la présence en "guest-star" du sergent instructeur de "Full Metal Jacket", qui revient d'entre en spectre pour pourrir la vie de Bannister !!)

Enfin, ce film est également à voir pour la prestation de Jeffrey Combs : absolument délirant : on retrouve grâce à lui le niveau de poilade d'un Bad Taste !! :) Dommage qu'il inerviennent assez tard dans le film ! :)
Réjouissant... mais d'autres choses encore
■ Ben Smith
Je ne suis pas d'accord sur un point. Si la scène de l'Enfer avait été filmée avec sérieux, alors on pourrait vraiment dire que ces effets ont vieilli (c'est vrai que ces images de synthèse sont pas terribles). Mais il est évident que cette vision infernale se veut (et elle l'est) plus hilarante qu'autre chose !

Dernier détail: vous avez sûrement tous remarqué à quel point la Grande Faucheuse de Jackson ressemblait à... eh oui, un NAZGÛL !!!
L'Appel de Cthulhu 7e Édition est copyright © 1981, 1983, 1992, 1993, 1995, 1998, 1999, 2001, 2004, 2005, 2015 de Chaosium Inc.; tous droits réservés. L'Appel de Cthulhu est publié par Chaosium Inc. « Chaosium Inc. » et « L'Appel de Cthulhu » sont des marques déposées de Chaosium Inc. Édition française par Edge Entertainment.
Merci à Monsieur Sandy Petersen !
Tous les matériels trouvés sur ce site sont la propriété de leurs auteurs respectifs. Toute utilisation de ressource trouvée ici est régie par les Creative Commons. Logo & Déco intérieure par Goomi
Pour toute question quant à leur utilisation, contactez-nous: .